LE HAPKIDO - "voie de l'union des énergies"
Le Hapkido est un art martial traditionnel coréen d'autodéfense.
Alliant souplesse, harmonie, contrôle de l'équilibre et de l'énergie, il est composé de percussions, de projections et de chutes, de multiples clés, de saisies et d'étranglements. Il utilise également la frappe directe sur les points vitaux avec les armes naturelles du corps.
C'est un art martial circulaire dans le sens où les mouvements effectués cherchent à utiliser la puissance de l’adversaire en la redirigeant selon des mouvements circulaires. Par exemple, il existe deux manières de contrer un coup de poing ou de pied : soit en le bloquant, c'est-à-dire en opposant puissance à puissance, comme en taekwondo, soit en redirigeant l’énergie du coup de poing vers un espace où l’on ne se trouve pas, et par la même occasion déséquilibrer l’adversaire. Le hapkido utilise aussi des techniques de manipulations des articulations, de projections, d’attaques pied/poing, de pressions aux points douloureux, etc.
Enseigné couramment dans les forces de police coréenne, le Hapkido forme un système complet et très efficace de défense personnelle. De plus, la recherche du placement optimal et l’utilisation de l’énergie de l’adversaire font de cette discipline, une pratique accessible à tous (à partir de 16 ans).
Il est difficile d’expliquer le principe de l’eau autrement que par la contemplation de l’eau et par l’élaboration personnelle du concept. On peut par exemple observer l’eau d’une rivière de montagne. L’eau ne peut pas être bloquée, elle épouse toutes les formes, contourne tous les obstacles ; elle semble calme, inoffensive et pourtant elle est capable de creuser de profonds sillons dans la roche la plus dure...
Le Hapkido s'adresse également à toute personne qui désire pratiquer une gymnastique de santé tout en apprenant à se défendre, sans obligatoirement privilégier la force
L'origine des arts martiaux coréens est ancienne et semble remonter à l'époque des 3 royaumes (Koguryo, Paekje et Sylla). Des moines de Corée se seraient rendus au Japon où ils seraient rentrés en contact avec des pratiquants d'arts guerriers. Les méthodes de combat se sont mutuellement influencées et enrichies.
L'art des luxations et des clés a été transmis à la famille du Clan Minamoto. Au cours des siècles, les techniques se sont perfectionnées (A l'époque féodale,Yoshimitsu Minamoto aurait étudié des cadavres morts aux champs de bataille pour améliorer ses contrôles articulaires).
Ces techniques de combat alors appelées Daito Ryu Aikijutsu ont transité de générations en génération jusqu' à parvenir à la famille Takeda. Les techniques de luxations sont revenues en Corée par l'intermédiaire de Choi Yong Sul.
Le Hapkido est un système de combat très complet offrant une grande variété de techniques comprenant :
Il faut souligner que certains styles de Hapkido incorporent un travail de formes (exercices pré-établis comme les Hyungs ou les Poomsés en Taekwondo).
Le Hapkido ne se limite pas au combat à main nue, on retrouve parmi les armes étudiées :
Cette liste n'est pas exhaustive on retrouve aussi le bâton moyen et long, l'éventail etc....
Une fois les techniques de bases acquises, le pratiquant peut innover en créant de nouvelles techniques.
Certains instructeurs insistent sur le nombre très important de techniques que renferme le Hapkido.... Mais comme bien souvent "quantité n'est pas synonyme de qualité".
CHOI Yong Sul est né en 1904 dans la province du Chung Buk en Corée. A l’âge de 8 ans alors qu’il est orphelin, il est amené au Japon par un marchand de sucreries. Mais son comportement d’enfant bagarreur et difficile lui vaut d’être abandonné à Moji. Alors qu’il est à la rue, la police le récupère et le confie à un temple bouddhiste de Kyoto. Il y reste 2 années en compagnie du moine Kintaro WADANABI qui lui enseignera le DAITO
RYU AIKI JUTSU (école du Grand Orient) de Sensei Sokaku TAKEDA (1860-1943).
Maître TAKEDA fût probablement le dernier guerrier itinérant qui alternait défis aux experts du moments et combats à mort pour assouvir une vendetta familiale. Le style de Maître TAKEDA doit beaucoup à l’un de ses ancêtres nommé YOSHIMITSU. Ce dernier aurait étudié d’un point de vue anatomique des cadavres ramassés sur un champ de bataille ce qui lui permis de jeter les bases scientifiques de techniques de manipulation des articulations, des muscles et des tendons.
C’est aux côtés de ce Maître exceptionnel que le jeune CHOI va gravir les échelons jusqu’à devenir assistant du Maître. Néanmoins, le jeune CHOI dut remplir son rôle de serviteur du Maître et il ne fut probablement jamais considéré comme le fils de ce dernier en raison du complexe de supériorité de la « race divine » japonaise à l’égard des coréens.
Entre 1911 et 1921, Maître CHOI eut un autre génie des Arts Martiaux comme condisciple : Morihei UESHIBA (1883-1969), le futur fondateur de l’Aïkido.
Dans le contexte de l'occupation japonaise en Corée la vie et la progression du futur fondateur du HAPKIDO est sujet à controverse. Toutefois, à la fin de la guerre, il démontrera une profonde connaissance des arts martiaux.
Dans un premier temps il enseigne le YUSUL ou méthode passive. Plus tard appelée HAPKI YUKWONSUL, cette pratique synthétise l'enseignement reçu au Japon et les techniques traditionnelles de la Corée ( TAEKYON ).
Il ouvre son premier dojang en 1951 : YUKWANSUL HAPKIDOJANG.
En 1961, le maître et ses plus proches disciples nomment leur pratique HAPKI DO .
Depuis les années 50, de très nombreuses écoles à travers la Corée et le monde ont développé le Hapkido.
Son fondateur : maître CHOI s'éteint en 1986 et est inhumé à TAEGU, la ville coréenne où débuta l'épopée du HAPKIDO.
Le Hapkido prend sa forme actuelle vers la moitié de notre siècle à l'initiative du maître Choi Yong Sul et résulte d'une synthèse entre le Yawara des samouraïs japonais et le Bi Sool coréen. Étudié de façon diachronique, cet art martial laisse apparaître diverses influences. Après études approfondies, nous vous proposons le schéma suivant :
Shaolin Chin Na > Subak Gi Hwarang Kwon Bop
(Chine) 527 av. J.C - (Corée) 3 royaumes
Bujutsu Yawara > Yu Kwan Sul Hapkido
(Japon) Xe siècle - (Corée) 1948
Le Hapkido fonde sa théorie sur plusieurs philosophies dont le Bhoudisme et le Taoisme et le Confusianisme.
De ce fait, la notion de Eum/Yang (le Yin/Yang en coréen) est prépondérante dans les principes techniques (mais aussi spirituel) du Hapkido.
Vous trouverez souvent les trois principes de Yoo, Won et Hwa comme étant les trois principes du Hapkido, ce qui est vrai mais incomplet.
Un autre schéma (d'après François Collignon) est proposé :
Le grand principe Yang : de ce principe on tira les trois principes suivant :
Il s'agit de diviser les forces de l'adversaire par la déconcentration, les déséquilibres, les feintes etc... bref de lui faire perdre son harmonie.
le grand principe Eum : ici on tirera les trois principes généralement connu :
1. Yoo : le principe de la souplesse, la non-résistance. Il s'agit de ne pas utiliser sa propre force mais celle de l'adversaire pour la retourner contre lui.
2. Won : le principe du cercle, de la redondance. Il s'agit de profiter du mouvement (attaque, déplacement, forme de corps, espace vide/plein) de l'adversaire pour le contrôler, le plus souvent grace à un mouvement circulaire.
3. Hwa : le principe de l'harmonie,de l'intégration . Telle l'eau , la défense doit être souple, fluide et changeante. On doit absorber, "intégrer", s'harmoniser avec l'adversaire pour mieux le contrôler.
En combinant et en utilisant judicieusement ces six principes, on arrive à constitué un sytème de défense très efficace !!!
La pratique du Hapkido ne sollicite pas de qualités physiques importantes. Le but de cette discipline étant l'auto-défense,elle est adaptée à tout type de pratiquants.
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